Tuesday, May 15, 2012

CONCLUSION


Bon...que dire...Tout finit maintenant. Plus de cégep bientôt (espérons…), alors une conclusion au cours de processus d'écriture s'impose. La démarche que j'ai suivie lors du cours ne fut pas vraiment différent de ma démarche habituelle, à vrai dire. Comme toujours, je trouvais, au premier abord un seul élément d'inspiration qui ne procurait une idée ou une pensée que je jugeais intéressante, après quoi j'écrivais, tout simplement...Cependant, je dois avouer que l'exercice de déambulation poétique me fit reconsidérer cette même démarche, mieux adaptée à la prose qu'au lyrisme, et la réécriture de cette même suite me donna un meilleur aperçu quand au potentiel d'unicité de la démarche présente dans l'écriture poétique. De plus, l'écriture de la nouvelle avec la contrainte de la chanson s'avéra particulièrement intéressante et originale comme expérience d’écriture. Bien sûr, rédiger un texte en se basant sur une chanson, ce n’est rien de neuf, et je l’avais déjà fait auparavant, mais cette fois-ci, j’ai tenté quelque chose d’un peu plus abstrait, me basant plutôt sur des sensations et des images un peu plus inhabituelles procurées par la musique, plutôt que les paroles elles-mêmes (bien que je l’ai fait un petit peu). Ce changement de direction fut plutôt agréable, et à vrai dire, je ne croyais pas que le résultat serait aussi particulier. En gros, mon rapport à l’écriture n’a pas vraiment changé lors de la session – elle reste encore la chose la plus importante dans ma vie en ce moment – ni mon processus d’écriture…Mais je dois avouer que, grâce aux discussions, aux textes lus, et aux exercices de création, j’ai encore élargi mes horizons quant à la création littéraire, tout en faisant quelques expériences parfois plus ou moins fructueuses avec les théories vues en classe…Mon processus et ma technique n’a pas subie de transformation, ni de modification décisive, mais simplement une évolution progressive qui me servira à affuter ma plume un peu plus efficacement dans les années qui suivront.
                Finalement, s’il y a une chose dont je suis très fier de ce que j’ai accompli durant la session, ce serait la création de ma nouvelle Idiothèque; elle est imparfaite, elle est un peu trop longue, et elle lui manque quelques raffinements avant qu’elle puisse être vraiment considérée à être soumise à une publication collective professionnelle, mais je dois avouer que c’est l’un de mes premiers textes dans lequel je retrouve une trace de mon style propre, unique, aussi explicitement, tout en racontant une histoire que j’aime particulièrement, et en restant engagée au niveau du rythme…
                Sur ce, à un de ces quatre, cégep!

Monday, April 16, 2012

DE QUOI EST FAITE LA LITTÉRATURE QUE NOUS AIMONS? NOUS ENGAGE-T-ELLE ENVERS NOUS-MÊMES OU ENVERS LES AUTRES?

(AVERTISSEMENT - Ce texte est horrible...Je ne crois pas que je me suis exprimé de la manière que je désirais.)

La littérature que nous aimons est, dans la plupart des cas, déterminée par notre imaginaire, notre vie, notre existence, nos mémoires, nos influences, notre passé, tout dicte et moud notre façon de rêver, qui grandit et développe au fur et à mesure que le temps passe et nous nous laissons ballotter par son passage. Ainsi, la littérature que nous aimons est soit celle qui crée en nous des onirismes similaires à ceux qui nous appartiennent déjà, soit fait évoluer notre imaginaire de façons inattendues, en des formes et des images dont nous doutions l'existence...Après tout, ne voit-on pas parfois des amateurs de science-fiction développer un goût pour le fantastique, genre plutôt similaire, ou les adorateurs de romans réalistes apprendre à apprécier la poésie? C'est un processus relatif.

Par contre, cette même littérature, au lieu de nous engager envers les autres qui imaginent comme nous, nous engage plus souvent au coeur de nous-mêmes. La littérature nous inspire la méditation, la réflexion intérieure, le réflexe humain d'étudier et de voguer à travers ses propres rêves, de les vivre comme la réalité, de les étudier pour mieux se comprendre. La littérature, par le biais des images et des histoires, forgés par la manipulation divine du langage, nous permet de nous découvrir plus que toute autre chose...Ainsi, la littérature, en plus de nous forger un caractère et une personnalité propre, nous aide à la comprendre, comme un créateur qui tente d'étudier ce qu'il a conçu.

Monday, April 2, 2012

COMMENT LIRE LA POÉSIE?

La poésie, est, en gros, une forme d'écriture délinquante. Tandis que le roman, la nouvelle, l'essai et autres formes de textes traditionnels régissent à des règlements précis et stricts au niveau de la forme, et, parfois, au niveau du langage et du style aussi (nous ne voyons que très, très rarement, un essai avec un style extrêmement subjectif). La poésie elle, préfère lever un doigt d'honneur particulièrement vulgaire à ces même règlements, et les travestir autant que possible, dans le but de créer une lecture aussi anormale et unique que possible. Structure, syntaxe, et ponctuation est abandonnée dans le but de provoquer des images, des sonorités et des rythmes totalement inaccessibles autrement, même si cela travesti la forme de l'écriture normale - en gros, tout les coups sont permis, tant que les coups marchent...Dans ce sens, comme nous sommes confrontés à cette sorte d'écriture "illégale", il faut employer une démarche un peu travestie pour lire un poème, et bien saisir tout son caractère éphémère et insaisissable. La poésie, selon moi, doit se lire les yeux fermés. Par ceci, je veux dire que la poésie ne doit pas se lire à l'oral, mais bien qu'il faut lire les yeux fermés. Il faut fermer les yeux, après chaque vers, afin de profiter au maximum du caractère surréaliste et incroyable des images de la poésie, et d'en déceler un maximum d'attrait visuel. Cependant, il faut garder les yeux ouverts, pour bien saisir toutes les subtilités du langage écrit, ne pas se faire duper par une sonorité fausse, et pour admirer au maximum la forme que prend le poème physiquement, même au niveau des formes des mots. En d'autres mots, la poésie n'implique non seulement une sensibilité artistique extrêmement accrue chez le poète, mais aussi chez le lecteur, pour qu'il puisse vivre l'expérience la plus incroyable possible dans sa lecture, en admirant le symbolisme, la puissance de l'image, et même l'intensité des mots dans un contexte lyrique...

Monday, March 26, 2012

UN ESSAI MINABLE, INCOMPLET, MAIS QUAND MÊME COCASSE SUR LE SYNDROME DE LA PAGE BLANCHE

Ah là là...Que dire? Pas de sujet imposé, pas de pistes, pas de bons rêves, pas de bonnes idées, par d'éclairs de génie, pas d'inspiration! Je suis à court de jus! Ou peut-être, un peu trop plein...Ça dépend…Bah! Je n'en sais que dalle. Syndrome de la page blanche, je suppose. Quel vide mental détestable! Rien ne peut le combler! Je n’ai pas la capacité  mentale pour mettre ce virus de l’imaginaire en lettres et en mots sensés…
Et pourtant, l'explication de ce malaise commence à noircir du papier! Impressionnant, non? Sûrement, y-a-t-il là, peut-être, la clé ultime, la réponse à l'écriture, la raison que la langue existe. Possiblement, les horreurs de l'existence, les inquiétudes que l'on lorsque nous vivons, la terreur que nous éprouvons face au destin, tout cela, c'est la raison que nous abandonnons la réalité, pour se purger le cœur, le corps et l'âme dans les rêves gravés sur les feuilles, dans l'encre de l'éternité...
...Non, on ne dirait pas. J'ai sûrement juste un blanc d'inspiration ou quelque chose...Ça devrait passer au bout de quelques heures. J'espère. 

Monday, March 19, 2012

Qu'est-ce qu'une...?

Bon, je n'ai pas saisi exactement ce qu'il faut faire pour cet exercice-ci, alors je vais improviser un petit peu...Pardon si le résultat n'est pas conforme aux demandes...




QU'EST-CE QU'UNE VILLE?
Une ville, c'est une misérable forêt de ciment et de briques cassées, souillées par le smog de l'ambivalence indifférente des êtres humains...Les arbres ne sont rien de plus que des coquilles vides, pourtant remplies de haines et de peur, qui deviennent l'abri des primates les plus minables de la planète. Ces macaques imbéciles deviennent, à leur tour, parasites de leur environnement, tout comme la vermine qui sommeille dans les tripes liquides de ce bois sculpté de misère...En d'autres mots, c'est un catalyseur de misère pure qui porte le masque trompeur de la civilisation par moments, adoptant celui de la société si la bassesse décide de s'évaporer n'est-ce pour un instant...

QU'EST-CE QU'UNE RUE?
Une rue, c'est un colossal serpent qui a succombé aux caresses floues des anges du sommeil. Ainsi, dans les vapes de l'inconscient, l'homme bâti ses chemins sur son ventre encore vivant, espérant forger leurs voies qui mèneront à la terre promise, pourtant damnés à mener, comme d'habitude, à un désagréable nulle part, ou le rien et le vide se côtoient, piégés dans les recoins des écailles de la "rue", muet dans ses ronflements décédés...

QU'EST-CE QU'UNE RUELLE?
Une ruelle, c'est la trace de pas d'un sans-destin oublié même par l'oubli. Sa gloire préservée de manière nauséabonde par les ordures et les hommes exilés du royaume de la dignité, sa trace reste éternelle, toujours présente, mais jamais adorée. Comme les déités sans apôtres, les ruelles ne restent que des effigies sans prières, reliques d'une ère sans espoir de rédemption spirituelle...

Monday, February 27, 2012

QU'EST-CE QU'UN HÉRO BYRONIEN? - Petite recherche sur un type de personnage littéraire...

Récemment, un ami m’a convaincu de plonger au sein du domaine artistique très particulier du manga, me « condamnant » à voyager en nomade mal guidé dans le monde de la bande dessinée japonaise, question de m’habituer au style et à la saveur de cet art unique (je compte actuellement de faire une collaboration avec ce même copain pour publier quelques tomes en coopération; moi au scénario et lui au dessin…on verra bien!), pour laquelle j’ai développé une faim littéraire plutôt vorace, qui, au fil des jours, devient de moins en moins raisonnable. En fait, c’est en lisant une série au genre fantastique particulièrement morbide (pour les intéressés, le titre, c’est Berserk), j’ai fait une découverte non sur le manga, mais bien sur la littérature en son ensemble. Vous voyez, le protagoniste de la série, Guts de son prénom, m’est particulièrement attachant. Cependant, j’ai bien vite appris qu’il correspondait au moule de ce que l’on appelle un « héro byronien », appellation qui m’était antérieurement inconnue. Ayant développé une passion pour ce type de personnage tourmenté, mais attachant, j’ai décidé de faire une petite recherche sur le sujet…
                Le nom « héro byronien » vient du fait que leurs maniérismes et leurs traits de caractères sont basés principalement sur ce que l’on connaît du célèbre poète anglais Lord Byron. Réputé pour sa masculine beauté, son courage, son intelligence et son charisme, il était toutefois reconnu comme un homme froid, et potentiellement cruel, forgé par une enfance rude et une carrière militaire violente. Ainsi, les Byronic heroes (comme on le dit en anglais; quel beau langage n’est-ce pas) partagent souvent certaines caractéristiques similaires ou communes avec ce poète un peu original, et c’est le cas du grand Guts.
                Dû au fait qu’on le confond habituellement avec l’antihéros, le héros byronien n’est pas toujours reconnu…cependant, il y a son unicité bien particulière, bien que certaines de ses « qualités » sont communes chez d’autres types de personnages. Premièrement, il est habituellement mâle, et affiche un comportement un peu macho ou primaire, toujours teinté d’une touche d’assurance, ou même d’arrogance : c’est bien le cas pour le protagoniste de Berserk, qui a un sourire sadique éternellement plaqué aux lèvres et un comportement pour le moins condescendant et hautain. On retrouve également une intelligence certaine, une perspicacité supérieure à la normale, et une capacité d’adaptation incroyable, bien souvent camouflé derrière un voile d’imbécilité, et un cynisme grisant. Idéalisation de la beauté virile à son summum, le héros byronien se doit d’âtre athlétique, fort, beau, et un peu despotique au niveau social et sexuel. Je trouve difficile d’appliquer ces caractéristiques à homme (je suis, après tout, un passionné de la gent féminine avant tout), et encore plus dans le cas de Guts. Je ne crois pas qu’il est laid, mais il est couvert de cicatrices et il lui manque un œil. De plus, sa musculature surprenante, peut-être inhumaine, et ses inquiétudes aux sujets du désir le rendent un peu difficile à cerner, mais il est indéniablement dominateur dans ses agissements. L’aspect possiblement le plus important du héros byronien est néanmoins son instabilité émotionnelle, souvent causée par un passé troublant, qui le rendent aussi froid et amertumé que mystérieux, charismatique, et autodestructif. Dans le cas de Byron, ceci remonte aux abus aux mains de sa mère, et les insultes qu’il subissait inlassablement dû à une difformité dans son pied droit, qui le rendirent assez grand buveur, ne se privant jamais du corps d’une belle dame (prostituée ou autre), même s’il avait connaissance d’une maladie que celle-ci portait…Le héros de Berserk lui, affiche plutôt une réticence extrême au contact humain dû à sa jeunesse horrifiante : sa mère accoucha de lui le lendemain de sa pendaison, ce qui lui donna la réputation de l’enfant du diable. Intéressé, un groupe de soldats de fortune l’adoptèrent, espérant que son potentiel comme machine à tuer s’avérerait exceptionnelle. À quatre ans il assistait les soldats à la guerre, et à six il était forcé à combattre aux premières lignes. Battu et insulté par son père adoptif, il sera même vendu à d’autres soldats comme prostitué-enfant. Après avoir fui ce traitement, il devient paranoïaque au sujet des autres, et un guerrier qui s’abandonne totalement au combat, du au fait qu’il ne connait rien d’autre de la vie. Ainsi, son auto-destructivité, c’est sa rage guerrière, sa furie de « berserker » si vous préférez (de là vient le titre, bien entendu). S’il reçoit une flèche à la poitrine, il l’arrache et s’en sert comme poignard. Si un cavalier tente de l’empaler, il l’éviscère de son épée gigantesque, et son cheval de même. S’il se fait retenir au bras par une bête quelconque, il se l’arrache au couteau pour ensuite sauter sur son agresseur et lui ouvrir le ventre…Vous voyez sûrement pourquoi  j’adore ces livres. Finalement, la caractéristique la plus criarde de ce type de personnage, c’est sa grande difficulté à s’intégrer au cœur d’un groupe ou d’une société, et est parfois traité comme un reclus, un solitaire ou un criminel pour ce, ce qui résulte en une certaine ambiguïté à propos de son affiliation (est-il vraiment un héros, ou tout simplement un personnage central?)…
                Si je ne l’ai pas déjà assez clairement démontré, je dois dire que ce genre d’être fictif a décidemment piqué mon intérêt au plus haut point. En fait, je crois bien que, dans mon roman (qui progresse très lentement à vrai dire), mon protagoniste a quelque chose d’un héros byronien…Quoi qu’il en soit, je vais définitivement essayer de m’exercer à maîtriser ce type de fougueux personnage lors de l’un de mes futurs écrits…Espérons que je ne vais pas foirer mon essai! (Mon roman non plus, mais bon, on ne peut pas tout faire quand même…)




Le héros de Berserk...Voyez qu'ici, il semble plutôt normal, mais, en réalité, il est ridiculement dément...


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Mmm...Oui, celle-ci me semble assez juste.

Monday, February 20, 2012

CAUCHEMAR - Transformation de chanson

Dans la veine de l'écriture inspirée d'une chanson, j'ai décidé de revisiter un exercice que j'ai fait il y a longtemps, celui de la transformation de la chanson: le principe consiste à sélectionner une chanson, et de transformer les paroles en un texte personnel, en conservant toutefois les rythmes et les structures d’origine. Beau défi, mais amusant et pratique pour exercer sa notion de la musicalité dans la chanson. Pour cet exercice-ci, je me suis basé sur une chanson anglaise (ce qui rend le tout un peu plus difficile) intitulée Satellite, une œuvre du band de punk rock américain Rise Against. La chanson originale est ci-contre :
“You can't feel the heat
 Until you hold your hand
 Over the flame.
You have to cross the line
Just to remember
Where it lays.
You won't know your worth now, son,
Until you take a hit,
And you won't find the beat
 Until you lose yourself in it…

That's why we won't back down,
We won't run and hide,
Because these are the things we can't deny.
I'm passing over you like a satellite,
So catch me if I fall
That's why you stick to your game plans and party lives,
But at night we're perspiring by candlelight.
We are the orphans of the American dreams,
So shine your light on me

You can't fill your cup
 Until you empty
 All it has.
You can't understand what lays ahead,
If you don't understand the past.
You'll never learn the fun now
Till you're standing at the gate,
And you can't truly love
Until you've given up on it.

That's why we won't back down,
We won't run and hide,
Cuz these are the things we can't deny.
I'm passing over you like a satellite,
So catch me if I fall.
That's why you stick to your game plans and party lives,
But at night we're perspiring by candlelight.
We are the orphans of the American dreams,
So shine your light on me.

She told me that she never
 Would face the world again,
So I offered up my hand…

We'll sneak out
When they sleep
And sail off in the night.
We'll come clean
And start over
The rest of our lives.
When we're gone,
We'll stay gone,
Out of sight,
Out of mind.
It's not too late,
We have the rest of our lives.

We'll sneak out
When they sleep
And sail off in the night.
We'll come clean
And start over
The rest of our lives.
When we're gone,
We'll stay gone,
Out of sight,
Out of mind.
It's not too late,
We have the rest of our lives.
The rest of our lives…
The rest of our lives…

Because we won't back down,
We won't run and hide,
Yeah ‘cause these are the things we can't deny.
I'm passing over you like a satellite,
So catch me if I fall.
That's why you stick to your game plans and party lives,
But at night we're perspiring by candlelight.
We are the orphans of the American dreams,
So shine your light on me.

Because we won't back down,
We won't run and hide,
Yeah cuz these are the things we can't deny.
I'm passing over you like a satellite,
Cuz these are the things that we can't deny now,
This is a life that you can't deny us now.”

Sur ce, bonne lecture!
(PETIT CONSEIL: Je suggère D'ÉCOUTER la chanson également: de cette façon, l'association des deux textes se fera plus facilement, et ce sera également plus proche à ma démarche personnelle, étant donné que je me suis plutôt basé sur la chanson elle-même plus souvent que le texte.)


Tu clameras la guerre
Quand ton cœur de fer
Redeviendra sang.
Tu prieras aux dieux de demain
Sans autres convictions
Que la fin du temps.
On ne retrouve jamais sa propre voie
Avant d'avoir perdu le chemin,
Et on s'enfuira des conclusions
Qui sont hurlées par les croix...

Nous sommes les enfants morts
D'un autre paradis,
Les pauvres apôtres du grand sombre vide noir,
Le cauchemar ne sera jamais fini,
Mais nous ne perdrons pas espoir.
Notre courage ne succombe pas à l'abandon,
Et nos âmes percent l'ombre de leur lumières.
Nos cercueils de feu chuteront des airs
Au lointain horizon.

Vos yeux de mourants
Se fermeront
Tout comme les miens.
Vous vous effriterez au fil des ans
De l'autre côté des monts.
Vous ne cuverez jamais le vin
Des fils de la mer,
Et leurs pioches fendront votre terre
Quand vous dormirez, austères.

Nous sommes les enfants morts
D'un autre paradis,
Les pauvres apôtres du grand sombre vide noir,
Le cauchemar ne sera jamais fini,
Mais nous ne perdrons pas espoir.
Notre courage ne succombe pas à l'abandon,
Et nos âmes percent l'ombre de leur lumières.
Nos cercueils de feu chuteront des airs
Au lointain horizon.

Ce monde n'est qu'une chrysalide
Aux somnolences torrides
De ces blanches colombes putrides…

Le sol marche
Sous nos pas
Qui embrasent les nuits,
Mes longs cris
Si muets
N’empaleront nulle foi.
Sous les arches,
Sous les marches,
Des temples qui oubliaient
Que leurs larmes d'émoi
N’empaleront nulle foi…

Le sol marche
Sous nos pas
Qui embrasent les nuits,
Mes longs cris
Si muets
N’empaleront nulle foi.
Sous les arches,
Sous les marches,
Des temples qui oubliaient
Que leurs larmes d'émoi
N’empaleront nulle foi,
Ne perceront nulle foi…
Ne perceront nulle foi…

Car nous sommes les enfants morts
D'un autre paradis,
Les pauvres apôtres du grand sombre vide noir,
Le cauchemar ne sera jamais fini,
Mais nous ne perdrons pas espoir.
Notre courage ne succombe pas à l'abandon,
Et nos âmes percent l'ombre de leur lumières.
Nos cercueils de feu chuteront des airs
Au lointain horizon.

Car nous sommes les enfants morts
D'un autre paradis,
Les pauvres apôtres du grand sombre vide noir,
Le cauchemar ne sera jamais fini,
Et ses ailes s'étendront sur l’astre natal, Ô...
Et nos ailes quitteront notre cher astre natal, Ô…

Sunday, February 12, 2012

LE QUATUOR - Écriture restreinte

Étant légèrement en manque d'inspiration...Oui, je dis bien légèrement. Bon d'accord; étant CRISSEMENT (pardonnez mon joual) en manque d'inspiration, j'ai décidé de faire un peu d'écriture à L'OULIPO - je me suis établi des contraintes strictes que je devais obéir à la lettre. Primo, quoi que j'écris, je n'ai pas le droit de faire un retour en arrière pour le modifier, et chaque lettre tapée doit se retrouver dans la version finale. Secundo, je devais tirer mon inspiration principale de la chose la plus emmerdante que je puisse concevoir, et la rendre intéressante, d'une manière ou d'une autre. Ceci dit, je me suis inspiré de la chose la plus ennuyante que j'aie vécu: l'agonisante conférence de Florence de Mèredieu auquel on a assisté il y a quelque temps...Allons! Ne partez pas! Je vous jure! C'est plus intéressant que son exposé! (Du moins, je l'espère bien, sinon, ce coup-ci, je n'hésite pas, je tire la gâchette!)


-PS- J'ai obéi à ces mêmes "règles" lors de la rédaction de l'explication, alors il se peut que l'introduction au texte soit un peu particulier...Je vous demande pardon pour ce manque (ou bien ce surplus) d'assiduité, qui a peut-être eu un effet néfaste.



Le sol. Boue et merde, unifiés et étranglés par les griffes de la pierre et les ongles du sable. Enlacés mutuellement, ils se condamnent à une éternité d’esclavage torturée, violés par les pilleurs de leur berceau adamantin. De ses séraphiques ailes d’acier, elle parcourt les interminables étendues des cieux. Tachés par les lueurs émeraude des vents qui carambolent lascivement, enjôlés par leurs murmures. Tandis que le ciel s’abandonne à ses pulsions cannibales, l’air et ses souffles se lèguent un haineux combat, haletant une symphonie sensuelle, chatouillant la brise d’un vent, affamé d’une faim orageuse. La catastrophe du paradis et de la terre se massacrent l’un et l’autre, vomissant  un azur insaisissable. Larmes et dégueulis lapis-lazuli liquides s’amassent dans une sphère de paresse. Dégoutante d’ennui et d’exhaustion, sa surface fluide se cristallise de peur, et érige une citadelle de ronces de quartz pur. Grêle devenue graal de l’horreur, les diamants s’effritent en désespérance, devenant plumes de vitre effilés, tapissant l’univers d’une broderie immaculée. L’enfant du tisserand enneigé se consume en présence de la discorde entre les montagnes, la mer, et les méandres des nimbus, et bouillent de leur inconditionnelle splendeur vermillonne. Crépitant et explosant, drogués par le spectacle de nonchalante dévastation créatrice, les braises gluantes atteignent leur ascension tant attendue, et flamboient de toute la passion de leurs âmes enflammées. S’enchevêtrant l’un et l’autre, ils se tordent en témoignage de la langueur brulante du monde naissant. Tandis que la seconde genèse atteint son summum, les golems de viande piétinent le monde de leur ignorance et leur avarice…
            Sommes-nous vraiment condamnés à attendre? À patienter et prier, espérant que le créateur anonyme se décide à forger une clé pour nous? Ou devons-nous apprendre à vivre sans cages de notre propre volonté?

Thursday, February 2, 2012

EXERCICE D'INSPIRATION PAR LA CHANSON

Oui, il s'agit des brouillons notés lors du dernier cours...Comme certains m'ont demandé de regarder mes notes à la suite, et que quelques-uns m'ont donnés des commentaires positifs - dont mon frère, chose extrêmement rare - j'ai décidé d'y conférer quelques retouches pour ensuite les poster sur mon blogue...
Mon intention lors de cet exercice, c'était de me concentrer uniquement sur les images que produisaient les chansons dans mon esprit, non en écoutant leurs paroles, mais bien en écoutant la musique en temps que telle (bien sûr, il y eut des instances où j'ai enfreint mes propres règles, mais que voulez-vous! Je suis, après tout, rien qu'un apprenti écrivain particulièrement pathétique), ce qui résulta parfois en des images assez surréalistes où dérangeantes. Comme je me suis exprimé comme un bouffon imbécile dans le cours en tentant de relater mes visions inhabituelles, j'espère bien qu'ici, vous décélérez une richesse littéraire un peu plus étoffée. Merci bien pour votre lecture. Si vous avez des commentaires, des critiques ou des insultes, n’hésitez pas à me les faire connaître s’il-vous-plaît!


-I- Herby Hancock,  « Watermelon man » = Au cœur d'une interminable forêt se promène un petit être bien étrange. Le bonhomme aux traits folkloriques en question ne doit pas mesurer plus de cinquante centimètres, et bien qu'il apparaisse quelque peu grassouillet, a le poids équivalent à celui d'une grosse pomme. Sa peau d'une teinte brune foncée semble délicate, lisse, mais un toucher attentif révélerait une texture comparable à celle de l'écorce de chêne mûri. Ses jambes minuscules sont quasiment inexistantes, et ses longs pieds effilés sont dénués d'orteils. Ses longs bras maigres sont dotés d'une musculature sinueuse et serpentine, et ses six doigts (trois sur chaque main, bien entendu) très bouffis sont enduits d'un liquide mielleux qui le permet de s'agripper et se maintenir à toutes sortes de surfaces, tel un arlequin forestier qui imite un gecko. Ses grands yeux rouges sans pupilles semblent toujours immobiles, et sa bouche sans nez en forme de cylindre pousse des cris aigus qui évoquent l'abominable chant du coucou. Sur sa ronde tête parsemée de cheveux aussi blonds que le blé - car ils s'agissent véritablement de blés blonds, à vrai dire - il porte un long chapeau vert fait de feuilles et de fibres de plantes, sous lequel est dissimulée une petite flute de pan en bouleau jaune. Cette adorable créature habite la forêt, ou il passe ses journées à sauter de branche en branche avec plus de grâce que le Dieu de l'acrobatie en personne, à une vitesse si époustouflante qu'il serait invisible à l'œil des hommes. Mais, même si un être humain réussirait à s'aventurer dans ce bois damné, il ne retrouverait sûrement jamais la bête: ce boisé occupe à lui tout seul une superficie supérieure à celle du Mexique, et les arbres sont si grands que si on s’aventurait à la mi-hauteur de ces béhémoths de bois, on n’apercevrait ni le bas de l’arbre, ni son sommet…

-II- Miles Davis, « Flamenco sketches » = Une vieille dame est habillée comme si elle allait à un cimetière : robe noire longue, lisse et luxueux, complété par un petit chapeau voilé, adorné d’une plume de corneille. Malgré sa position courbaturée, son visage enfoui dans une ruine de rides, ses yeux vitreux sans couleurs, et sa main chevrotante qui tient une canne, la dame incarne un idéal de force et de volonté. Le ciel de nuit vomit une pluie lourde et violente sur elle, et bien qu’un petit « diner » à l’américaine se trouve tout près d’elle, elle préfère faire des allers-retours sur le trottoir en face de celui-ci, ses souliers éclaboussant la beauté des flaques d’eau vierges au passage. Tout près du resto se trouve un sans-abri à la peau noir misère, le regard vitreux et aveugle, saxophone à la bouche, son rat de compagnie aussi gros qu’un chaton sifflotant au rythme de sa piètre symphonie. Lors de ses nombreux passages, la vieillarde lui jette hasardeusement une pièce de monnaie ou un bijou quelconque.

-III- The Beatles, « Oh Darling! » = Un gars à l’air pâteux, visage aussi gras que ses cheveux frisés, les joues martyrisées d’une acné virulente si intense qu’elle est odorante, chante très, mal habillé de rien de plus qu’un short en spandex mauve, à la fenêtre de sa bien-aimée, qui le regarde avec un regard qui mélange haine, dégout, désespoir, honte et nausée.

-IV- The Rolling Stones, « Rip this joint » = Une dame d’âge moyen, peau sombre et basanée, tête carrée coiffée d’un bandana beige, travaille inlassablement à la cuisine d’un resto-bar jazz. Un groupe chante sur scène les « Blues » à pleins poumons, style heavy metal démentiel, offrant aux clients une mélodie pour le moins dérangeante. Elle est grasse de toutes parts et visiblement fatiguée, mais elle a aussi une musculature qui ferait rougir de hontes plusieurs bucherons, ainsi que des cheveux noirs longs et soyeux. Tandis que ses mains manipulent magistralement aliments et ustensiles, elle tente de satisfaire les demandes énervantes et franchement stupides des quatorze jeunes orphelins criards qui tirent sur son tablier, tout en essayant tant bien que mal de profiter de sa cigarette.

-V- Lou Reed, « Walk on the wild side » = Il y a un couple. Un jeune homme aux cheveux couleur corbeau attachés en queue de cheval est assît  un peu nonchalamment. Il est habillé d’un manteau de cuir épais sans manches, d’une légère cotte de mailles, d’un pantalon ample, et de grandes bottes en acier blanc. Sur ses genoux est couchée la tête délicate d’une fille endormie au visage angélique. Elle a une tunique verte très grande, des pantalons blancs, et des bottes pleines de boues. Ses cheveux courts et châtains sont éblouissants, et ses cils frémissent au rythme de ses lentes respirations. Ils sont au dos d’une tortue titanesque, qui doit bien faire huit mètres au garrot. Ses yeux verts à demi assoupis semblent exprimer un contentement à l’égard des jeunes gens qu’il transporte le long de ce canyon roux. Tandis que le ciel vire au vermillon à mesure que le soleil se couche, de magnifiques oiseaux violets et azurs s’envolent en piaffant une aria romantique.

-VI- Massive attack, « Karmacoma » = Un grand homme à la barbe mal rasée se promène lentement dans une allée sombre et sale, ses pas résonnant à travers la ruelle de manière inquiétante. Il porte un long manteau noir à capuchon qui lui recouvre le visa presque entièrement, et traîne dans la boue et les ordures au sol. Dans sa gueule, une cigarette, dans son poing, un pistolet gigantesques, les deux exhalant une fumée sadique, tandis que la maigre lumière du tabac embrasé révèle une multitude de cadavres  éventrés, décapités, explosés, découpés et tout bonnement ruinés ici et là, baignés dans un fleuve de sang si stagnant que l’on peut palper le goût du fer.

-VII- Radiohead, « Exit music » = Une jeune dame nonchalante se promène dans une sorte de vide immaculé et infini. Elle est nue, sa peau couleur perle pâle contrastant mystérieusement avec ses cheveux noirs, si long qu’ils semblent transformer le vide derrière elle en ciel nocturne. Tandis qu’il pleut des plumes de faucons, ses lèvres s’agitent macabrement, formulant une sorte de prière totalement incompréhensible, même pour le Dieu auquel il est destiné. Chaque fois qu’elle prend un pas, une explosion de peinture fluo retentit à quelque part : verts fluo, mauves aveuglants et jaunes psychédéliques se mélangent dans ce monde sans réalité.

-VIII- Félix Leclerc, « Le train du nord » = Dans un univers de dessin animé en noir et blanc, se situant près d’un port caricatural où voguent des bateaux à vapeur par dizaines, Mickey Mouse est en train de battre à mort un jeune bambin, maculant le port de son sang et ses tripes juteuses, une soif de violence explicite animant le regard machiavélique de la souris.

-IX- Gainsbourgh, « Black trombone » = Un enfant de cinq ans est en chute libre dans un ciel orageux, riant comme un fou, s’amusant comme il ne s’est jamais amusé auparavant. Il se réjouit en faisant des « loops » comme un albatros gracieux, et en évitant des éclairs comme un petit ninja, tirant de la langue aux nuages trop bêtes pour l’attraper. Autour de lui se trouvent de milliers d’autres enfants, tous en chute libre, aussi excités les uns que les autres.

-X- Jean Leloup, « Les fourmis » = Un adolescent court à un pas exagérément rapide, à travers les ruines d’une glorieuse cité. Agilement, il contourne et évite les statues de divinités écroulées et saute par-dessus les riches piliers effondrés. Il pleure des larmes de haine bouillantes, et une cicatrice en forme de croix sur sa joue adopte le même teint gris marbre que les cieux sans âme qui vie.

Sunday, January 29, 2012

IDÉES POUR L'ÉCRITURE DE LA NOUVELLE

L'écriture prosaïque et narrative étant un style que j'apprécie particulièrement, l'écriture d'une histoire courte embrase mon imaginaire...
La contrainte établie semble être celle de la chanson: il faut intégrer une création musicale quelconque à l'histoire et/ou au thème de la nouvelle. J'ai une petite idée pour une histoire plutôt mélancolique qui pourrait s'inspirer principalement de Bohemian rhapsody par Queen, qui mettrait en scène un homme déçu par la réalité et incapable de trouver de l'intérêt à son existence, incapable de définir qui il est ou qui il désire devenir. J'ai peur, toutefois, que cette histoire semble trop clichée ou même un peu trop ridicule (dû au fait que certains éléments pourraient s'avérer trop déjà-vus).
Un autre concept que j'aimerai explorer, c'est une "transformation d'ambiance" - je voudrais prendre une chanson avec une connotation particulière (tragédie, colère, joie...), et écrire une histoire qui, tout en gardant le style propre à la chanson ou encore le "récit" de la chanson, adopte l'ambiance opposée à l'originale. Par exemple, j'ai une idée particulière dans laquelle j'utiliserais la chanson humoristique (et assez ridicule) de Jon Lajoie intitulée Birthday song, et la métamorphoser en nouvelle très dramatique et sombre...Chose plus ou moins facile, mais possible.
Une autre possibilité serait de prendre une chanson sans paroles, et de créer un récit uniquement à partir des sensations abstraites qu'elle procure...malheureusement, j'ai l'impression que la chanson source deviendrait difficile à distinguer, alors autant oublier l'idée. Une mini-biographie fictive à propos de l'auteur et sa création de la chanson pourrait s'avérer intéressante, mais je ne suis pas convaincu...Il me semble que c'est quelque chose qui a déjà été fait plusieurs fois.
Par contre, j'aimerais essayer quelque chose de compliqué, mais qui pourrait s'avérer plutôt impressionnant si j'arrive à accomplir l'exploit: j'aimerais tenter d'imiter le rythme de la chanson sélectionnée dans le texte,  comme pour conférer une plus grande complicité entre les deux oeuvres. Par contre, j'ai peur que la nouvelle deviendra trop similaire à un monologue intérieur dans certains cas, et équilibrer le scénario et la composition risque de s'avérer impossible...
J'aimerais également essayer quelque chose dans le genre de Ray Bradbury ou Phillip K. Dick aussi: raconter une histoire qui ait lieu dans un monde fantastique ou futuriste, mais d'un point de vue beaucoup plus sociologique qu'épique. Par exemple, illustrer l'état mental d'un homme qui vit la mort d'un ami dans un univers de science-fiction ou de sorcellerie pourrait être original...À condition que je puisse écrire assez bien. Un autre problème serait de trouver une chanson qui pourrait servir d'inspiration pour une telle histoire...chose possible, mais difficile, surtout pour quelqu'un avec une culture musicale aussi minable que moi.
Peu importe - si vous avez des préférences ou d'autres suggestions, j'aimerai bien les connaître, car bien que j'aie quelques idées, je suis particulièrement hésitant quant au chemin que je devrais emprunter...

Monday, January 23, 2012

CHÉPAS - Écriture automatique (Monologue intérieur improvisé)

Bon, voici un petit monologue que j'ai écrit pour la simple et bonne raison que j'en avais envie. Bien sûr, c'était de l'écriture automatique, alors je n'ai pas pensé ou élaboré de plan: c'est du sûr le coup tout simplement, et je vous préviens, ça vaut pour quest-ce que ça vaut...mais ce serait chouette que vous le lisiez quand même. Le tout fut réalisé en 24 minutes et 20 secondes très exactement, et aucune correction ne fût apportée, afin de préserver un automatisme le plus complet. J'ai voulu tout dire et rien dire au même temps, mais je disais néanmoins quelque chose de bien précis. Je vous lance le défi de trouver c'était quoi!
...Ou bien vou pourriez passez votre temps libre à faire quelque chose d'intéressant. j'aitendu dire que le nouveau Sherlock Holmes était pas mal. Pas bon, mais pas mal. Mieux que rien...Fin de la parenthèse.


Il fait un temps bruyant. Beaucoup trop bruyant. Parce que oui. Le temps. Bruyant ça le temps. Beaucoup trop. Bruyant. Beaucoup. Trop. Je crois. Ou c'est silence. Silencieux je veux dire. Mais silence c'est...plus beau. Chépas. Peu importe. C'est silence. Il fait silence dehors. À moins que je soit à l'intérieur. Mais je ne le sais pas. Trop de murs partout. Pas de fenêtres. J'vois pas dehors. J'vois pas l'intérieur non plus. Alors chépas. Je suis quelque part. J'espère. Peut-être. Probablement. Ou bien non. J'en sais rien. J'veux pas le savoir. J'veux pas savoir grand chose. J'veux savoir pourquoi j'veux pas savoir grand chose. Mais à part ça, chépas pourquoi j'veux pas le savoir. Chépas pourquoi. J'apprendrai quand je serai plus vieux. Ou plus jeune. Ça dépend. Du temps bien sûr. Tout dépend du temps. Sauf le temps. Lui il dépend de ceux qui dépendent de lui. Bizarre le temps. Masochiste. Hypocrite. Avare. J'ai pas les bon mots. Pas assez de temps. Ou trop. Chépas. Peu importe. Pas la peine. J'men fous.Le temps c'est bruyant de toute façon. Ou pas assez. Ou pas du tout. Question d'opinion. Opinion questionnée. Opinions questionnées. Avez-vous peur? Du temps? De pas savoir? Du temps qui veut savoir? Du savoir qui ne veut rien du temps? Vous savez pas? Bien sûr. Personne le sait. Personne veut le savoir. Le temps y compris. L'hypocrite. Muet en plus. Ça crie trop. Oui ça crie. Les muets. Mais on ignore ça. Les muets. Je pense. Le beau aussi. Enfin non. Le beau je le trouve pas. Alors comment ignorer ce quon trouve pas? Bizarre non? Non. Bien sûr. Que non. Je pense. Enfin je pense que je le pense. Ou pas. Peut-être. Peu importe, je m'en fous un peu. Je sais même pas je suis où. Dehors? Dedans? Les deux? Aucun? Nulle part? Partout? Pas assez partout? Trop nulle part? Aucun. Le temps ment. Il m'a menti. Ou peut-être il n'a rien dit. Le temps. J'veux dire le temps. Muet sûrement. Òu lâche. P'têt paresseux. Ou non. Chépas. J'aime pas les hypocrites. Trop corbeaux. Oui corbeaux. Trop corbeau. Un adjectif vous savez. Pour moi. Pas vous. Vous avez pas assez de temps pour savoir. Trop silencieux. Les corbeaux aussi. Pas muets hein? Silencieux. Faut le savoir. Ou pas. Chépas. Je sais seulement que c'est beau un corbeau. Peut-être. Selon moi. Question d'opinion. Opinions sans questions. J'en ai trop. De questions. Trop. Pour mon opinion. à moins que ce soit l'inverse. Ou l'inverse de l'inverse. Ou pas. Je le sais pas. Fait trop rouge. Rouge opinion. Opinion pivoine. Pivoine sang. Sang question. Sans question. Sans questions. Sans questions sang. Si vous voulez bien. C'est normal. Les fleurs aussi. Ils n'en ont pas. De sang, je veux dire. De questions non plus. D'ailleurs. Mais un opinion oui. Peut-être. Non. Oui. Oui. Opinions. Les fleus les ont. Tiens donc une rime. J'men fous. Pas vous? Ah, en voilà une autre. J'pourrais chanter. Une chanson. Ptêt un petit air de "waaaalk away..." Ou pas. Trop long. M'entendrez pas de toute façon. J'suis muet vous voyez. Ou pas. Juste trop silencieux. Peut-être. Sûrement. Sûrement pas. Ou pas. Chépas. Pas. Pas. Papa. Comme une mitraillette. Papapapapapapa. Vous connaissez? Pas moi. Pas assez sourd. Ou trp. Ou juste assez. Pourquoi pas juste assez? Chépas. Ce serait beau. Ou laid. Ou pas. Ou Non. Ou oui. Disons laid. Probablement. Peut-être. Non. Je l'affirme. Quelque peu. À contre-coeur. Sans coeur. Oui. C'est ça. Sans coeurs. Qui ça, vous? Ou moi? Peut-être oui. Coeurs pluriels, mais peut-être j'en ai trop. Ou vous. Ou pas assez. Ou personne en a. Ou en veut. Pas de coeurs. Pour personne. Ou tout le monde. Je le sais pas. Chépas. Le coeur en a. À dire. Pour longtemps. Long longtems. Comme un serpent. C'est long un serpent. Une fourmi aussi. Non. Ce n'est pas vrai. Une fourmi ce n'est pas long. C'est longtemps. C'est vrai. Vous le savez. Y'a toujours une fourmi. Quelque part. C'est longtemps ça. Toujours c'est-à-dire. Ou bien longtemps c'est longtemps. Chépas. Chépas si chépas en fait. Chépas si vous savez pas. Probablement pas. Ou probablement oui. Ou pas. Ça dépend. Suffit de prendre un pas. De l'avant. Ou d'arrière. C'est de préférence. Ou d'indifférence. Un des deux. Mais surtout l'indifférence. J'en vois. Partout. C'est vrais. Au pluriel parce que c'est très vrai. Vrais. Trops vrais. Je vois l'indifférence. Je l'entend pas. Trop silencieux. p'têt même muet. Ou pas. Ou trop bruyant. Si bruyant qu'il devient muet. Ou trop bruyant pour qu'on se rende compte qu'il est bruyant. Ou silencieux. Tout simplement chépas. Mais je sais que j'en vois. L'indifférence. Masochiste corbeau. Fourmi Hypocrite. Masochiste hypocrite. Fourmi corbeau. C'est bizarre hein? Comme l'indifférence. Vous le savez. Vous en dégueulez. Vous en chiez. Ou pas. C'est sale tout ça. Pas vous. Vous êtes juste indifférents. Ou c'est moi. Je suis indifférent. Ou différent. Ou aucun. Peu importe. J'en vois quand même. Ça pue. Le rien. Le rien ça sent rien. Et le rien c¸a pue. Même si rien rien ne peut puer. Mais il a quand même de l'indifférence. Après tout. On s'en fout si ça pue ou non. Moi oui. D'une part. D'autres parts? Chépas. Peu importe. J'suis trop indifférent à l'indifférence de toute façon. Faute au temp. Oui au temp. Il y a juste un temp, alors pas besoin de s. J'peux écrire temps si vous voulez. J'men fous. Indifférent. Ou différent. IN différent à la différence. Différent de l'indifférence. Chépas. Veut pas le savoir.

Vous voulez pas me laissez entrer? Ou sortir? Je sais pas si je suis dedans ou dehors. J'veux pas savoir. Pas besoin de le savoir. Juste de le voir. Ou l'entendre. J'suis muet et aveugle. Un des deux. Les deux. Les deux des deux. Mais vous aussi. Ou pas. Peu importe. J'veux juste l'être. Dedans ou dehors. UN des deux. J'veux juste l'être. Pas besoin de le savoir. Mais j'veux pas pas le savoir. Ou pas. Chépas. Trop de pas. Pas en avant et en arrière. Ou sur place. Peu importe. J'men fous. Mias j'veux l'être. J'veux être un des deux...Alors. Vous me laissez entrez? Ou sortir? Ou les deux? J'men fous. Juste un des deux. Ça suffira. Je pense. Peu importe. Mais vite. Je n'aime pas les cages. Ou ne pas en avoir une. Non. Aucun des deux. J'aime juste pas être rien. Je crois. Ou pas. Chépas. Mais je sais que je veux. Je veux un tu. Je suis un je. Je veux un tu. C'est long être je sans tu. IL est ou le tu, hein? Mon tu il est où? Où? Nulle part? Partout? Dehors? Dedans? Mon tu à moi. Chépas. M'énerve. Trop silencieux mon tu. Ou trop bruyant. Si bruyant qu'il devient muet. Ou pas. Chépas. P'têt tu es indifférent, tu.

Wednesday, January 18, 2012

EXERCICE DE LISTE - Liste des stéréotypes qui emmerdent royalement


-NOTE- Je tiens à dire que je ne vise à offenser personne: je vous demande pardon si cela était le cas.

=Toutes les célébrités hollywoodiennes.
=Les gens qui affirment d’humeur grincheuse et pathétique que tout est « quétaine ».
=Les gros(ses) :    
     -1. Les gros(ses) humides, suant de manière abominable et torrentielle de tout leur corps, embaument leurs entourages d’air mouillé, chaud, lourd, pâteux et collant qui empeste le foie et les oignons rôtis dans de l’huile de friture, avec un arrière-goût (je dis bien arrière-goût) de fumier juteux. Cependant, si l’on prend en considération la masse corporelle assez volumineuse de ces êtres aussi onctueux que visqueux, ceci est une chose acceptable, même pardonnable. Par contre, lorsque les propos de ces Béhémoths flasques engendrent une nausée encore plus funeste que leur parfum naturel (non par l’odeur de leur haleine, mais par leur contenu aggravant et idiot), ou qu’ils renient la noire pestilence que transportent leurs nombreux bourrelets, leur simple présence devient offensante dans tous les sens du terme.
     -2. Les gros(ses) muets(tes), ceux qui ne font rien d’autre que de s'abriter derrière un écran électronique quelconque, reniant le monde réel et leurs propres corps; peaux blasphémées par le pus, gueules aux dents plus dorées et molles que du beurre fraîchement fondu, et longues barbes insalubres couvertes de miettes variées (détail important qui s’applique aux gros comme aux grosses) sont des traits distinctifs de cette race particulière. Ils n’adressent jamais la parole à autrui (à moins que ce soit pour déclarer d’une voix nasillarde que leur paladin ait vaincu un gobelin de niveau dix-sept ou quelque charabia dans le genre), préférant jeter des regards parodiques et ridicules de leurs yeux de calmars, habituellement cachés derrière d'épaisses lunettes d’une dimension similaire à des parebrises trop épais.
     -3. Les gros(es) désillusionnés(ées) sont ceux et celles qui, malgré leur dimension effarante à leur lourdeur incommensurable (lourdeur qui cause plus de cinquante glissements de terrain annuellement au Utah et en Idaho seulement, soit dit en passant) cette dynastie d’obèses se croient assez magnifiques pour vanter leurs chaires caoutchouteuses à l’aide de lingeries grotesques, souvent tachées ou transparentes, faute des coulis de suif qui dégouttent de leurs pores.
     -4. Les gros(ses) élites correspondent aux êtres qui appartiennent à toutes ces catégories.
=Les parents qui frappent leurs enfants, bien qu’ils soient plus petits que leurs progénitures et se feraient lapider littéralement si ces bambins herculéens décidaient de riposter.
=Les tueurs à gages.
=Les politiciens américains d’âge moyen au corps un peu rond et au QI d’un autiste schizophrénique en pleine crise d’épilepsie qui semblent ne faire rien…à moins que ce soit de crier « au terroriste, au terroriste » constamment, bien sûr.
=Les hippies :
     -1. Les hippies hypocrites, qui hurlent de leurs larynx ruinés par la marijuana et autres « cigarettes exotiques » que le monde ne fait rien d’autre que supplanter la diversité…Bien qu’eux-mêmes n’aient pas la moindre tolérance en ce qui concerne la diversité d’opinion.
     -2. Les hippies fumigènes, petits bestiaux aggravants que l’on retrouve parfois dans les milieux urbains en train de quêter de l’argent pour « nourrir leur souris » (mais oui…). Dans la majorité des cas, ces humains aux cheveux broussailleux ont le cerveau si ravagé qu’ils fassent paraître Cheech et Chong comme des neurobiologistes professionnels dotés de maîtrises en littérature espagnole en surplus.                                 
     -3. Les hippies traîtres. Habillés de l’accoutrement traditionnel de la secte, bouffant de la « granola » à deux mains en récitant une prière à l’honneur de John Lennon, le hippie traître possède en vérité une psychologie assez normale, chose plutôt déstabilisante à première vue.
     -4. Les hippies « énviros-idiots-logistes » : il est facile de reconnaître ceux-ci, bien qu’ils soient, en quelque sorte, une race de hippies hypocrites moins politiques. Ils protestent la pollution, les carburants fossiles et le droit de consommer la viande avec une violence un peu pathétique, et n’hésitent pas à concevoir de longues manifestations pour diffamer les hommes qui enveniment l’atmosphère…bien qu’ils n’hésitent aucunement à effectuer un voyage de 500 kilomètres (en avion ou en voiture au choix) pour informer le président qu’il annihile la nature en encourageant le marché du pétrole (notez la similitude au hippie hypocrite).
     -5. Félix Durand (pardon... je ne pouvais pas m’en empêcher…)
=Les adolescents arrogants et bêtes qui veulent désespérément adopter « le look ghetto » de leurs chanteurs rap préférés. Pantalons portés aux genoux, t-shirts plus amples que certaines toges de sorciers et casquettes  trop grosses de tous genres sont de mise. Parfois, on verra les plus ardents réciter leur propre « poèmes urbains »…malheureusement, ces passionnés peu vifs d'esprit peuvent rarement articuler convenablement, ce qui fait en sorte que leurs odes au sexe, aux drogues, au crime ou autres sujets similaires deviennent balbutiements médiocres, comparables à ceux d’un vieillard sénile dénué d'une couche propre.
=Les filles (et les garçons aussi, malheureusement) qui disent aimer les films Twilight parce que c’est « des histoires d’amour inspirantes »…N’importe quoi.
=Les mafieux Italiens qui ne viennent pas de l'Italie.
=Les concierges.
=Les artistes sans le moindre sou qui se disent « pionniers et architectes de la culture moderne », expliquant que le monde n'est tout simplement pas préparé à accepter la splendeur de leurs créations magistrales…Plutôt nombreux, ceux-ci.